Capitolo 9 :: Chap 9 - Rencontre en cuisine (se mettre ou non à table)

Pubblicato: 25-03-10 - Ultimo aggiornamento: 25-03-10

Commenti: Coucou, merci pour les reviews, j'ai adoré votre surprise par rapport à la "simple sieste". Ben oui, vous aviez pensé à quoi vous ?...

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Pour la énième fois depuis qu’il l’avait retrouvée ce matin devant le Cat’s, elle rougit. Le fait qu’il ait fermé cette porte n’était pas troublant en soi, c’était la manière dont il venait de lui annoncer cela. Il était rentré dans la cuisine sans faire de bruit, en cachant son aura, pour la serrer contre lui, et il lui avait dit qu’il avait fermé la porte d’entrée à clef en lui embrassant la nuque. Apparemment, le nettoyeur numéro un du Japon, Ryo Saeba, avait un faible pour sa nuque... Elle essaya de se retourner dans ses bras pour lui faire face, mais elle n’y parvint pas, alors elle prit son mal en patience en se calant contre lui, le faisant soupirer contre son cou. Mais au fait...  

- Comment ça se fait qu’il soit parti si vite Mick ?  

Mais il ne lui répondit pas. Pas directement en tout cas... Elle l’entendit grogner dans son dos avant de le sentir sourire contre sa peau.  

- Ryo... Qu’est-ce que tu as fait à Mick ?  

- Rien du tout. Il avait autre chose à faire c’est tout.  

- Et qu’avait-il à faire qui ne lui laisse même pas le temps de me dire bonjour ou de prendre un café ?  

Cette question le fit sourire à nouveau et il lui mordit l’épaule à travers sa chemise. Ça c’est sûr qu’il n’avait pas mis longtemps avant de déguerpir l’Américain. Il n’avait pourtant rien fait pour le faire fuir. Mick lui-même avait dit qu’il devenait jaloux, alors il n’était pas vraiment responsable n’est-ce pas ?... Bon d’accord, c’était peut-être, légèrement de sa faute, mais c’était celle de son camarade aussi. Sur ce coup là, il n’était pas le seul à blâmer. Depuis le temps, son ami aurait dû se douter qu’il ne fallait pas trop le pousser en ce qui concernait Kaori. Surtout maintenant que leur relation avait changé de direction. Est-ce qu’il se permettait d’avoir des remarques, des gestes ou des regards déplacés en ce qui concernait les femmes de ses copains lui ?  

Bon, d’accord, il se le permettait peut-être un peu, mais c’était différend dans son cas. Lui, lorsqu’il tentait sa chance avec Miki ou Kazue, il était alors célibataire, il avait le droit. Et puis, le fait de sauter sur les filles, cela lui permettait de tester Kaori, tant qu’elle l’aplatissait dans le sol avec une massue, il pouvait être certain qu’elle était jalouse... Mais Mick, lui, il était en couple, de quel droit se permettait-il de reluquer la femme de son meilleur ami ? D’accord, il l’avait toujours fait, mais elle était célibataire alors, et Ryo savait que l’Américain ne touchait pas aux célibataires. Encore moins les célibataires qui n’avaient jamais connu d’homme. Quoique, il savait aussi que Mick aurait fait une exception avec Kaori si elle l'avait voulu... Mais maintenant, elle ne l'était plus célibataire ou in-touchée et Mick le savait, il aurait dû cesser de la regarder avec des cœurs pleins les yeux... Alors Ryo l'avait mal pris, car justement Kaori n'était plus seule et Mick avait un lourd passé en ce qui concernait les femmes prises. Et même s’il connaissait assez son meilleur ami, même s’il avait toute confiance en lui en ce qui concernait Kaori, il n’avait pas pu s’empêcher de mettre les points sur les « I ». Bien sûr, l’Américain s’était contenté de sourire et de le titiller un peu plus.  

- Non seulement tu deviens de plus en plus jaloux, mais en plus, tu commences à te faire vieux mon ami.  

- Qu’est-ce que tu essayes d’insinuer par-là ?  

- Ben... Avant, la sieste, te connaissant, cela n’aurait pas été une simple sieste... Elle aurait était plus que crapuleuse si tu vois ce que je veux dire.  

Il le voyait parfaitement ce qu‘il voulait dire. Mais en quoi cela signifiait-il qu’il se faisait vieux ? N’avait-il pas le droit de profiter d’un moment de douceur avec sa femme ? Il n’allait quand même pas lui sauter dessus à peine le seuil de l’appartement franchi, c’était Kaori... Kaori qu’il avait passé des années à éviter de toucher, Kaori à qui il n’avait réussi à avouer ses sentiments qu’une semaine auparavant, Kaori qui n’avait perdu sa virginité que la veille... Étais-ce si étrange qu’il veuille juste la serrer dans ses bras ?... Bon, d’accord, ce n’était pas la seule chose qu’il voulait faire avec elle, mais étais-ce si étrange qu’il choisisse de lui laisser un peu de temps ? Il avait pu lui faire l’amour, alors que pour lui, jusqu’à la veille, cela ne relevait que du fantasme pur... Il avait le droit de savourer de pouvoir la toucher sans rien faire de plus... Surtout que c’était sa partenaire, toujours aussi timide malgré ce qu’ils avaient fait, et pas une de ces filles faciles. Non, il ne pouvait vraiment pas lui sauter dessus.  

- Ou alors, elle est tellement divine au lit, qu’elle t’a épuisé. D’ailleurs, elle en met du temps à revenir, je vais aller lui proposer mes mains pour l’aider.  

Le blond s’était retourné vers la porte de la cuisine, mais il n’avait pas fait deux pas avant que le canon d’un magnum ne soit braqué sur sa nuque.  

- Garde tes mains pour toi et loin de ma femme Mick.  

L’Américain avait levé les bras en signe de rémission.  

- D’accord, d’accord... C’était juste pour rire... Tu n’es vraiment pas drôle quand tu es jaloux mon ami... Si c’est comme ça je vais aller voir ailleurs si je suis mieux accueilli qu’ici. Tu diras au-revoir de ma part à ma Kaori d’amour, je te laisse le faire à ta manière.  

Et sans ajouter un mot, il était sorti de l’appartement. Le nettoyeur japonais avait pris le temps de ranger son pistolet avant de se diriger vers la porte d’entrée pour la fermer à clef. Il commençait à en avoir assez d’être sans arrêt interrompu de la sorte. Mais c’était de sa faute aussi, il avait mal habitué ses amis. Ceux-ci savaient que sa porte était toujours ouverte, et qu’il était trop feignant pour y répondre quand quelqu’un de civilisé frappait. Alors ils avaient pris l’habitude de rentrer chez lui comme dans un moulin à vent, et cela, même après l’installation de Kaori. Combien de fois ne lui avait-elle pas cassé les oreilles à force de lui hurler dessus de fermer la porte à clef. Et bien, elle allait finalement être satisfaite. Cette porte resterait fermée la plupart du temps dorénavant. Comme cela, il pourrait se délecter de moments d’intimité avec sa petite furie adorée.  

Il s’était ensuite dirigé vers la cuisine pour retrouver la-dite furie, perdue dans ses songes. Il avait fait le moins de bruit possible pour pouvoir la surprendre, chose qui était devenue extrêmement difficile au fil du temps vu que sa co-équipière s’était réellement améliorée pour sentir l’aura des gens. Avec ses visites nocturnes aux clientes, elle avait eu de quoi s’entraîner sur ce point. Maintenant, il était carrément obligé de cacher son aura s’il voulait lui faire une surprise, mais cela le rassurait, car si lui avait du mal à la surprendre, alors de potentiels ennemis n’y arriveraient pas... Qu’elle était loin l’époque de la jeune fille qui n’était plus capable de tenir sur ses jambes après avoir échappé à un danger et qu‘il se retrouvait à devoir porter sur son dos. Cette pensée le fit sourire, mais la voix de sa compagne le sorti tout à coup de ses pensées.  

- Ryo ?... Je t’ai posé une question.  

- Qu’est-ce que j’en sais moi... Je lui ai pas demandé, je suis pas sa mère que je sache.  

- Si je te suis correctement, Mick Angel est venu deux fois dans la journée dans notre appartement, sans raison, et est parti, sans rien faire ou dire ?  

- Ben oui, il passe juste pour m’empêcher de dormir.  

- J’aurais cru qu’il passait pour prendre de mes nouvelles le connaissant... Je n’ai même pas eu le temps de le remercier pour ses fleurs.  

Il l’a retourna brusquement et lui releva le menton pour la forcer à le regarder.  

- D’abord Umi, maintenant Mick... Est-ce que je devrais me poser des questions Sugar ?  

- Je n’ai plus le droit de m’interroger sur le comportement de mes amis ?  

- Si, bien sûr... Mais tu veux VRAIMENT parler du comportement de Mick maintenant ?  

Elle le regarda et se mordit la lèvre et une fois de plus, ce geste attira l’attention de son partenaire à sa bouche. Il arrima ses bras dans son dos pour la plaquer un peu plus contre lui.  

- Tu devrais vraiment arrêter de faire ça Sugar. Un jour, cela te causera des ennuis.  

- Faire quoi ?  

Le pire, se dit-il, c’est qu’elle ne s’en rendait réellement pas compte. Il avait rencontré un bon nombre de femmes qui faisaient de tels gestes exprès pour attirer son attention ou qu’il lui posait de telles questions pour le titiller ou avoir une réponse de sa part, mais pas elle. Pour Kaori, c’était un geste automatique quand elle ne savait pas quoi dire, ou qu’elle était émue, ou intimidée, ou pensive. Elle n’avait absolument pas conscience de le faire, alors que lui, cela ne lui avait jamais échappé. Chez Kaori Makimura, le mordillement de lèvres était une expression de pensées positives ou confuses, tout comme la massue était utilisée machinalement pour exprimer un sentiment négatif ou punitif.  

- Çà.  

Pour clarifier sa réponse, il passa son pouce sur les lèvres de la jeune femme. Dès qu’elle comprit ce à quoi il faisait allusion, elle se remordit, sans pouvoir se contrôler et rougit en s’en rendant compte. Sauf que cette fois-ci, ses dents ne capturèrent pas sa lèvre mais le pouce toujours posé dessus. Son compagnon rapprocha son visage du sien en souriant narquoisement, avant de la soulever de son bras passé derrière elle.  

- Ryo ! Mais qu’est-ce que tu fais encore ?  

Il se retourna, fit quelques pas et la posa sur la table de la cuisine, la forçant à s‘asseoir sur le meuble alors qu‘elle riait. Puis, il posa ses mains sur la table de chaque côté des hanches de sa partenaire pour l’empêcher de bouger si toutefois l’envie lui en prenait, avant de planter son regard dans le sien.  

- Tu vois, tu ne m’écoutes jamais Sugar.  

C’était vraiment plus fort qu’elle. En se retrouvant assise sur leur table à voir le regard taquin de Ryo posé sur elle, attendant sa réaction, elle n’avait pas pu s’empêcher de le refaire. Et le sourire de Ryo s’agrandit un peu plus alors qu’il haussait un sourcil à cette vue.  

- Je le fais vraiment pas exprès.  

- Mais je le sais çà Sugar. Mais ça n’empêche en rien que cela va t’attirer des ennuis.  

- Je vois pas comment le fait de me mordre les lèvres pourrait m’attirer des ennuis. C’est stupide voyons Ryo.  

Sans un mot, il fit glisser ses mains de la table jusqu‘à ses hanches, avant de se pencher à son oreille.  

- Pas si cela me pousse à vouloir les mordre à ta place Kaori.  

Instinctivement, elle voulut croiser son regard, alors elle tourna la tête vers lui et elle put soudain sentir le souffle de son compagnon sur ses lèvres. Les yeux sombres de Ryo la fixait, sans bouger, alors elle passa ses bras autour de son cou pour l’attirer plus près, toujours plus près. Quand leurs lèvres se touchèrent enfin, elle soupira. Cela faisait des heures qu’il ne l’avait pas embrassée. Ryo sourit contre ses lèvres en entendant ce soupir avant de les mordiller, il l’avait prévenue après tout, mais elle ne se laissa pas faire et les ouvrit pour l’en empêcher. Tant pis pour elle, s’il ne pouvait pas jouer avec ses lèvres, il le ferait avec sa langue alors. Quand il prit possession de sa bouche, les mains du nettoyeur quittèrent ses hanches pour venir caresser l’extérieur de ses cuisses avant de remonter, puis de redescendre... Pourquoi n’avait-il que deux mains ? Il voulait pouvoir la toucher partout en même temps, mais il n’avait que ses dix doigts pour cela. Ce n’était vraiment pas juste. D’une pression sur ses hanches, il la fit glisser sur la table pour la coller contre lui, ils étaient vraiment trop éloignés l’un de l’autre à son goût.  

Quand ses genoux rentrèrent en contact avec les cuisses de Ryo, la jeune femme écarta ses jambes pour permettre à son compagnon de se rapprocher. Il ne perdit pas une seconde pour répondre à cette invitation et se plaquer contre elle, ses mains faisant le tour de ses hanches pour se poser dans le bas de son dos, la gardant contre lui et la faisant gémir au passage. Dieu, ce qu’il pouvait adorer ce son sortant de sa gorge à elle. Un son rien que pour lui, que jamais personne d’autre n’entendrait, pas tant qu’il serait en vie en tout cas. A défaut de pouvoir la caresser partout en même temps, il quitta ses lèvres pour laisser les siennes glisser sur son cou qu’il mordilla à son tour. En l’entendant gémir à nouveau alors que ses mains féminines s’étaient perdues dans sa chevelure sombre, et que ses cuisses se refermaient sur ses hanches, Ryo releva la tête pour reposer sur ses lèvres quelques baisers légers.  

Il éloigna légèrement son visage du sien afin de la regarder avant de coller son front sur celui de la jeune femme en soupirant, essayant de reprendre un peu de contrôle sur ses sens. Cette femme le rendait réellement fou... Sentant son souffle et son mouvement, Kaori releva ses paupières pour le fixer à nouveau et ce qu’elle vit dans son regard qui la dévorait des yeux la fit rougir une fois de plus... Pourtant, elle n’avait pas besoin de le voir pour le comprendre, pas au vu de leur position. Elle savait déjà ce que ce regard là voulait dire, elle en avait enfin compris le sens la première fois où il l‘avait embrassée après son coma. Après des années à le surprendre de temps à autre à poser les yeux sur elle de cette façon, elle savait enfin ce que ces yeux là voulaient dire... Mais le nettoyeur lui souffla quand même la réponse d‘une voix étouffée, au cas où elle ne l’aurait pas encore comprise.  

- J’ai envie de toi Kao.  

Pour toute réponse, un simple frisson parcourut son corps à l’entente de ces mots.  

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